Transcription de la vidéo : S’entrainer à l’Écriture zéro faute au cégep

Aperçu de la vidéo

Vidéo d’une durée de 35 minutes qui présente les principes et les aspects pratiques de l’approche Écriture zéro faute. On peut y observer une séance de tutorat dont les bons et moins bons coups sont commentés par le concepteur de l’approche. La vidéo présente également les réflexions de deux formatrices qui ont expérimenté l’Écriture zéro faute dans leur centre d’aide en français et une variété de témoignages de la part d’étudiants et d’étudiantes.

Début de la vidéo

[De la musique joue.]

[Image : on montre une main en train d’écrire sur une feuille lignée, puis un étudiant qui rédige assis à une table avec un autre étudiant dans un grand local. Celui-ci observe les mots que l’autre trace sur la feuille. Un dictionnaire est ouvert devant eux. Leurs paroles sont inaudibles.]

[Image : on montre une deuxième équipe à une autre table. L’étudiant cherche dans un ouvrage, puis écrit sur sa feuille, et l’étudiante l’observe. Leurs paroles deviennent audibles.]

L’étudiante : C’est une préposition.

L’étudiant : Une préposition?

L’étudiante : Oui.

[Image : on montre une troisième équipe à une autre table. L’étudiant écrit et l’étudiante observe les mots qu’il trace. L’étudiant s’arrête d’écrire, il semble douter.]

L’étudiante : T’es sûr? C’est quelle classe de mots?

L’étudiant : C’est un verbe.

L’étudiante : OK. Et qui s’accorde avec?

L’étudiant : « Elle ».

[Image : on montre l’étudiant qui se remet à écrire.]

[Plan : on montre Anne Dupuis en train de parler à la caméra. En arrière-plan, des étudiants et des étudiantes travaillent en groupe de deux à des tables circulaires. On voit entre autres les personnes qui interagissaient plus tôt. Texte à l’écran : Anne Dupuis, coresponsable du centre d’aide au cégep de Saint-Laurent]

Madame Dupuis : On est au centre d’aide en français du cégep de Saint-Laurent et les équipes de travail sont en train de faire de l’Écriture zéro faute, une approche qu’on a adoptée depuis environ deux ans. Elle a été développée par un professeur du secondaire, Benoit Chaussé.

Quand on fait de l’Écriture zéro faute, on travaille à intégrer au moment de l’écriture, dès le premier jet, notre réflexion sur la grammaire, sur l’orthographe. On travaille notre réflexe de vérifier constamment ce qu’on est en train d’écrire.

[Image : on montre brièvement l’une des équipes au travail derrière madame Dupuis. Un membre de l’équipe cherche dans un ouvrage, l’autre à la même table l’observe. Leurs paroles sont inaudibles.]

Madame Dupuis : Est-ce que les accords sont faits? Est-ce que l’orthographe est la bonne?

[Image : on montre brièvement une autre équipe. L’un des membres efface et récrit un passage de son texte, l’autre l’observe. Leurs paroles sont inaudibles.]

Madame Dupuis : On se pose toujours les mêmes questions : « C’est quoi la classe du mot? C’est quoi la règle? » Ça peut donc devenir un automatisme. C’est ce que les équipes de travail sont en train de faire.

[Image : on montre brièvement une autre équipe. L’un des membres écrit, l’autre l’observe. Leurs paroles sont inaudibles.]

Madame Dupuis : On appelle ça de l’Écriture zéro faute, parce qu’on produit, comme ça, des textes sans fautes de grammaire, sans fautes d’orthographe.

[Image : on montre brièvement le visage souriant d’un étudiant derrière madame Dupuis, puis une étudiante en train de rire.]

Madame Dupuis : Pour que les aidés développent de bons réflexes d’écriture, ça prend de bons aidants, de bonnes aidantes. Leur rôle change. Ils ne sont plus là pour expliquer, pour montrer, mais pour entrainer les aidés à se poser les bonnes questions, à avoir les bons réflexes d’écriture.

[Image : on montre brièvement une étudiante, Mayssoune Menna, en train d’interagir avec un étudiant au centre d’aide. Leurs paroles sont inaudibles.]

MayssoUne : L’Écriture zéro faute sert principalement à pratiquer les étudiants à écrire, tout en réfléchissant à leurs fautes en même temps.

[Plan : on montre Mayssoune en train de parler à la caméra. Elle est assise à une table du centre d’aide. Texte à l’écran : Mayssoune Menna, aidante au centre d’aide]

MAYSSOUNE : L’Écriture zéro faute, c’est vraiment pour qu’ils doutent tout le temps, pour qu’ils se corrigent en même temps qu’ils écrivent, pis sans perdre leurs idées. Ça représente une pratique plus contextuelle parce que c’est vraiment ce qu’on nous demande de faire dans les dissertations des cours de français ou de philo, ou quoi que ce soit.

[Plan : on montre Sergiy Pavlenko en train de parler à la caméra. Il est assis à une table du centre d’aide. Texte à l’écran : Sergiy Pavlenko, aidant au centre d’aide]

Sergiy : Un de mes tutorés, lui, il écrivait super bien dès le départ, mais il voulait travailler ses méthodes de révision, parce qu’il faisait beaucoup trop d’erreurs. Il écrivait vraiment vite. Je lui ai demandé : « Est-ce que t’as la flemme d’écrire ou t’as la flemme de corriger? »

[Image : on montre brièvement Sergiy en train d’interagir avec un étudiant au centre d’aide. Leurs paroles sont inaudibles.]

Sergiy : Lui, il a plus la flemme de corriger ses erreurs. Il veut pas y penser tout de suite, même si du coup il écrirait mieux. Ça fait que j’ai dit : « Ben, si tu évites les fautes en partant, tu ralentis un petit peu, mais tu y penses un peu plus. Et là, de un, tu vas être moins stressé à la fin et, de deux, tu vas surement avoir une meilleure note parce que tu vas éviter des erreurs. »

[La musique arrête de jouer.]

[Image : un graphique s’anime et révèle le titre de la vidéo « S’entrainer à l’Écriture zéro faute au cégep ». Un trait se trace sous les mots « zéro faute ».]

[Plan : on montre Benoit Chaussé en train de parler à la caméra dans la bibliothèque d’un cégep, un grand local avec beaucoup de fenêtres. Le lieu est désert et lumineux. Texte à l’écran : Benoit Chaussé, concepteur de l’approche Écriture zéro faute]

Monsieur Chaussé : Je m’appelle Benoit Chaussé. Je suis enseignant, ou je devrais dire : j’étais enseignant en français, cinquième secondaire, au Témiscamingue. Et je suis toujours chargé de cours à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. J’enseigne l’efficience cognitive. Donc, apprendre à bien faire les choses, plus rapidement, avec moins d’efforts et, surtout, avec du plaisir. [sourire]

La création de l’approche

[Image : un graphique s’anime et révèle le texte « L’Écriture zéro faute – La création de l’approche ».]

[Plan : on montre à nouveau monsieur Chaussé en train de parler à la caméra dans la bibliothèque.]

Monsieur Chaussé : J’ai enseigné pendant 25 ans. Après 25 ans, je me suis rendu compte que ce que je réalisais avec les élèves, ça ne fonctionnait pas. [geste d’impuissance] Il y avait quelque chose qui accrochait. Mes élèves forts restaient forts, mais je ne sentais pas qu’ils s’amélioraient. Mes élèves en difficulté restaient en difficulté. Je ne sentais pas qu’ils s’amélioraient. Et, après ces 25 années-là, je me suis dit : « Il faut que je change quelque chose, que j’analyse le pourquoi. » Et c’est certainement lié au cours d’efficience cognitive que je donnais, parce qu’on enseigne justement la résolution de problèmes, et que faire quelque chose qui ne marche pas, on a beau le faire mille fois, ça ne marche pas.

Je me suis dit : « Donc, il faut enseigner à l’élève qui a de la difficulté à se corriger au fur et à mesure qu’il écrit. » Et là, on peut entendre les gens dire [signe des guillemets] : « Oui, mais ils vont oublier leurs idées! » C’est là que le plan devient important. Le plan devient significatif. Il faut faire un bon plan, structurer ses idées, et une fois que c’est fait, on libère la mémoire de travail et l’élève est capable de mieux écrire, de mieux se corriger au fur et à mesure. C’était ça le principe.

Donc, c’est là que j’ai compris qu’il fallait que je développe une stratégie, que j’ai appelée Écriture zéro faute, qui était de se corriger au fur et à mesure, en se posant les bonnes questions. Par la suite, j’ai ajouté un ou deux principes importants. Pour arriver à faire ça, un élève qui a de la difficulté ne peut pas être tout seul. Ça prend quelqu’un, un accompagnateur, et ça prend aussi de vrais textes à écrire. Il faut que ça soit de vraies situations.

[Image : on montre brièvement un étudiant en train d’écrire au centre d’aide.]

Monsieur Chaussé : Donc, toute l’idée des exercices, je l’ai mise de côté, parce que justement, il faut que ça soit des vrais textes. L’élève apprend à écrire en écrivant.

L’entrainement étape par étape

[Image : un graphique s’anime et révèle le texte « L’Écriture zéro faute – L’entrainement étape par étape ».]

Monsieur Chaussé : Chaque période de 30 minutes va se diviser en trois.

[Image : un graphique s’anime et révèle le texte suivant dans le coin supérieur gauche de l’écran : « 1. Le plan – 5 minutes », puis : « 2. L’écriture – 15 minutes » et finalement : « 3. Le retour – 5 minutes ».]

Monsieur Chaussé : Le plan… Puis, le déroulement, les 15 minutes d’écriture. Et finalement, le retour.

Ce qui est important, avant la première rencontre, c’est de prendre un moment avec l’aidé pour vérifier ce qu’il connait des classes de mots. Moi, je vais souvent le confronter, dans le sens que je vais lui demander : « Qu’est-ce que tu connais des classes de mots? Peux-tu me les nommer? » Par la suite, une fois qu’il les a nommées, je lui demande : « Comment fais-tu pour les reconnaitre? Et comment fais-tu pour les accorder ou les conjuguer? » Donc là, l’élève se rend habituellement compte qu’il ne sait pas vraiment comment. Et même les aidants ne le savent pas. Il faut le faire aussi avec les aidants. Donc, il faut vraiment que ça, ça soit bien établi. C’est ce qu’il faut faire avant de commencer la première séance d’aidant-aidé.

Le premier outil essentiel pour bien appliquer la stratégie Écriture zéro faute, c’est la feuille de notes que je donne sur les classes de mots.

[Image : on montre brièvement une page intitulée « Les classes de mots variables ». Le document présente sept petits tableaux portant les titres suivants : « Le nom », « Le déterminant », « L’adjectif », « Le pronom », « Le verbe conjugué », « Le verbe à l’infinitif » et « Le verbe au participe passé ». Chaque tableau contient quelques indices pour reconnaitre les mots et pour les accorder (ou pas, dans le cas du verbe à l’infinitif).]

[Image : on montre brièvement une étudiante en train de consulter le « Bescherelle », puis une image qui montre un dictionnaire ouvert.]

Monsieur Chaussé : Les deux autres, ce sont le « Bescherelle » et le « Multidictionnaire ». La séance commence avec la partie qu’on appelle « Le plan ».

Étape 1 – Le plan

[Image : un graphique s’anime et révèle le texte suivant dans le coin supérieur gauche de l’écran : « 1. Le plan – 5 minutes ».]

Monsieur Chaussé : Donc, le plan dure cinq minutes et dans cette partie-là, l’aidant va vraiment amener l’aidé à structurer ses idées.

[Image : on montre brièvement une étudiante et un étudiant en train d’interagir autour d’une table au centre d’aide. Devant eux se trouve leur matériel de travail : la feuille de notes sur les classes de mots et un dictionnaire ouvert. Leurs paroles sont inaudibles.]

Monsieur Chaussé : L’important aussi, c’est que le texte qu’il va écrire, qui sera très court, on s’entend, doit être significatif. C’est bon que ça soit pour un travail qu’il a déjà à faire.

[Plan : on montre de nouveau l’étudiant et l’étudiante au travail au centre d’aide. L’étudiant tient un crayon et une feuille est posée devant lui. Texte à l’écran : Étienne Pineault, aidé; Jeanne Dumontier, aidante]

Jeanne : Ça fait que pour cette rédaction-là, est-ce que t’avais pensé à des sujets qui t’intéressaient ou…

Étienne : Ben moi, j’avais un petit sujet par rapport à la musique… C’est un artiste que j’aimais beaucoup, ça fait que je pourrais écrire un peu dessus, sur son style de musique.

Jeanne : C’est quoi la première chose que t’aimerais dire à propos de lui?

Étienne : J’aimerais ça dire que dans ses albums, c’est lui qui faisait tous les instruments.

Jeanne : Ah oui?

Étienne : En fait, dans deux de ses albums, c’est lui qui a fait tous les instruments, pis qui a écrit toutes les pièces.

Jeanne : OK. Est-ce que t’as beaucoup de choses à dire sur ces points-là ou t’aimerais parler de plusieurs points moins développés?

[Petite image en mortaise dans le coin inférieur droit de l’écran qui montre monsieur Chaussé observant attentivement l’échange entre Étienne et Jeanne.]

Étienne : Moi, je pense que je mettrais deux points principaux, pis je développerais les deux moyennement.

Jeanne : OK, parfait.

[Plan : on montre monsieur Chaussé en train de parler à la caméra.]

Monsieur Chaussé : Là, vraiment, l’intonation est parfaite. C’est neutre. Il n’y a pas de jugement. On sent bien qu’elle est là pour aider l’élève. C’est parfait!

[Plan : on montre Étienne et Jeanne en train de parler.]

Étienne : Ça fait que je pense que le premier point, ça serait, hum… Je pourrais parler de son style de musique.

Jeanne : Hum hum.

[Plan : on montre Étienne qui se met à écrire. Jeanne l’observe en silence.]

Étienne : Je vais mettre ça.

[Plan : on montre Étienne et Jeanne en train de parler.]

Jeanne : Pis après ça?

Étienne : Euh, pour mon deuxième point, je pense, euh… je parlerais justement du fait que… dans ses pièces, il utilise une façon très facile de moduler. Ben, qui a l’air très facile, mais qui est assez compliquée. Il peut faire des changements d’accords qui sont vraiment intéressants.

Jeanne : OK, ça fait que tu pourrais parler de la modulation dans ses chansons.

[Plan : on montre Étienne qui se remet à écrire. Jeanne l’observe en silence.]

Étienne : Ouais, exactement.

Jeanne : OK.

[Plan : on montre monsieur Chaussé en train de parler à la caméra.]

Monsieur Chaussé : La partie écriture, c’est 15 minutes top chrono.

Étape 2 – L’écriture

[Image : un graphique s’anime et révèle le texte suivant dans le coin supérieur gauche de l’écran : « 2. L’écriture – 15 minutes ».]

Monsieur Chaussé : Et ça, c’est extrêmement important. Je dis toujours aux élèves : « Prenez votre cellulaire et vous mettez vos 15 minutes. Et vous arrêtez après 15 minutes. » On n’étire pas.

[Image : on montre une main tenant un cellulaire qui règle la minuterie à 15 minutes.]

[Plan : on montre de nouveau monsieur Chaussé qui parle à la caméra. Texte à l’écran : 2. L’écriture – 15 minutes.]

Monsieur Chaussé : Pendant ces 15 minutes-là, l’élève écrit la phrase qu’il a dite précédemment dans la partie « Plan », et l’élève aidant va poser des questions. Donc, l’élève questionne : « Es-tu sûr? » S’il voit une hésitation, il dit : « Va chercher. » Et moi, je me plais à faire : « Tu me gagerais-tu 20 $? Ah oui? Tu me gagerais 20 $? Parfait! » [sourire] Et même parfois, je joue le jeu. Ou parfois, je doute moi aussi et je vais aller chercher dans le dictionnaire moi-même. Une fois que j’ai cherché et que je suis sûr, là, je gage avec l’élève. [air moqueur] Je lui dis : « Moi, je suis prêt à gager. »

Vraiment créer un jeu, mais en même temps, faire comprendre à l’élève qu’il doit comprendre que quand il doute, un minidoute, il doit chercher!

[Plan : on montre de nouveau Étienne et Jeanne au travail au centre d’aide. Étienne tient son crayon et sa feuille est toujours posée devant lui.]

Jeanne : On va commencer ta première phrase. On la dit à voix haute, pis après ça, on l’écrit.

Étienne : OK, parfait.

Jeanne : Vas-y, je te laisse faire.

Étienne : Euh, ça fait que je dirais : « Stevie Wonder, euh… un musicien très connu pour, euh… ses différents… ben, son influence sur la musique soul… euh… a un style de musique très particulier. » Euh, non, parce que son style de musique, c’est soul-funk, ça fait que je dirais : « a… une manière très intéressante d’écrire ses pièces. »

Jeanne : OK.

[Plan : on montre Étienne en train d’écrire sa phrase. Jeanne l’observe en silence.]

Jeanne : T’es sûr?

Étienne : Oui.

Jeanne : De ta virgule aussi?

Étienne : Hum… [hésitant, puis réfléchissant quelques secondes]

Jeanne : Comment tu fais pour être sûr?

Étienne : Moi, j’irais plus avec… le fait que c’est une pause. « Stevie Wonder… a… » Mais je pense qu’il faudrait que j’enlève la virgule parce que c’est une phrase très courte.

Jeanne : Hum… Est-ce que c’est parce que c’est une phrase très courte qu’il faudrait que t’enlèves la virgule ou il y a une autre raison derrière?

Étienne : Hum…

[Plan : on montre Liette Lavoie en train de parler à la caméra. Texte à l’écran : Liette Lavoie, coresponsable du centre d’aide au cégep de Saint-Laurent]

Madame Lavoie : C’est important d’être attentif au non-verbal parce qu’il y a une grosse partie du travail de l’aidant qui se fait silencieusement, donc il est juste une présence à côté de l’aidé. Il va s’installer à sa gauche, si l’étudiant est droitier, pour pouvoir voir les mots, pour pouvoir intervenir rapidement et facilement dans son processus d’écriture.

Normalement, il ne touche pas la feuille. Il n’a pas de crayon dans sa main. Il est vraiment juste une présence qui accompagne l’élève.

[Plan : on montre de nouveau Étienne et Jeanne au travail au centre d’aide. Étienne tient son crayon et sa feuille est toujours posée devant lui.]

Jeanne : Quand il y a une phrase de base, c’est quoi qui… qui… hum… c’est… Comment elle est construite, ta phrase de base?

Étienne : Ben, t’as ton sujet, verbe et… [hésitation, pendant que Jeanne attend patiemment la suite]

Étienne : Ben… complément!

Jeanne : Oui. Donc, dans ta phrase, il est où, le sujet?

[Petite image en mortaise dans le coin inférieur droit de l’écran qui montre monsieur Chaussé observant attentivement Étienne et Jeanne. Il semble approuver leur échange. On focalise sur Étienne et Jeanne.]

Étienne : Euh, « Stevie Wonder ».

Jeanne : OK. Ton verbe?

Étienne : Ça va être ton…

Jeanne : Oui, ça va être… ton « a ».

[En mortaise, on voit toujours monsieur Chaussé, qui montre maintenant des signes de désapprobation. On focalise sur Étienne et Jeanne.]

Jeanne : « Avoir ». Est-ce que ce que t’as écrit, c’est « avoir »? Ou c’est la préposition « à »?

Étienne : C’est la préposition « à ».

Jeanne : Hum.

[Plan : on montre monsieur Chaussé en train de parler à la caméra.]

Monsieur Chaussé : OK, ici, il y a un problème. Le « a ». Le fameux « a ». Encore une fois, les homophones qui reviennent. On voit que c’est plus difficile. Mais ce qu’elle aurait dû faire, plutôt que de dire : « Ah oui, “a”, c’est le verbe. » Là, elle aurait dû dire : « Attention. » Poser la question. « Ah! Attention, c’est quelle classe de mots? » Il aurait répondu : « Bien, c’est le verbe “avoir”. » « Ah oui? Bien, prouve-le-moi. Va chercher dans le “Bescherelle”! » Et elle aurait dû demander : « Quel mode? Euh, quel mode? Indicatif. Quel temps? Présent. Quelle personne? Troisième personne… du singulier. Ah! Il est là, le fameux “a” pas d’accent! Ah! » Donc, il l’aurait vu.

Donc, c’est ce qu’elle aurait dû faire ici. Mais elle va se reprendre, j’en suis certain. [petit rire]

[Plan : on montre de nouveau Étienne et Jeanne au travail. Étienne est en train d’écrire et Jeanne l’observe attentivement.]

Jeanne : « Très »…

Étienne : Ah! On avait dit : « particulier ».

[Petite image en mortaise qui montre monsieur Chaussé observant attentivement la scène. Les propos d’Étienne et de Jeanne deviennent inaudibles, puis monsieur Chaussé commente ce qu’il voit. On focalise sur monsieur Chaussé.]

Monsieur Chaussé : Elle est très, très attentive à ce que l’élève fait. On voit qu’elle regarde la main de l’élève. S’il hésite ou pas.

[Les propos d’Étienne et de Jeanne redeviennent audibles.]

Jeanne : T’es sûr que ça s’écrit comme ça, « particulier »?

Étienne : Particulier, ouais, parce que… tu peux le remplacer par « mordu »? [hésitant] Tu mets ton accent aigu…

Jeanne : Mais… « particulier », est-ce que c’est un verbe?

[Image : on montre brièvement le document des classes de mots. Zoom sur le tableau du verbe conjugué qui précise comment le reconnaitre, comment l’accorder et comment le conjuguer. On focalise maintenant sur Étienne et Jeanne.]

Étienne : Oui, non, parce que…

Jeanne : Je particulier, tu particulier…

Étienne : Oui, non. Ça fait que ça serait… avec « er ».

Jeanne : Est-ce que tu veux confirmer?

Étienne : C’est le style de musique qui est particulier.

Jeanne : Est-ce qu’on confirme pour voir que t’as raison? [souriant et jetant un regard complice vers le dictionnaire sur la table]

Étienne : On peut confirmer. [sourire résigné, s’empare du dictionnaire]

Jeanne : C’est toujours bien de confirmer. Le plus possible. [pendant qu’Étienne tourne les pages du dictionnaire] Pis plus tu cherches souvent, plus t’es rapide à chercher.

Étienne : Oui. [approuve avec un sourire en continuant de chercher]

Jeanne : [en souriant] Pis moins c’est gossant chercher.

Étienne : [cherchant le mot « particulier » dans la page] Euh, ça fait que ça va être « parti… »

[Plan : on montre madame Lavoie en train de parler à la caméra au centre d’aide. En mortaise, une petite image montre Étienne qui continue de chercher dans le dictionnaire sous le regard attentif de Jeanne. On focalise sur madame Lavoie.]

Madame Lavoie : Un des grands défis de l’aidant, c’est de garder un visage impassible pendant toute la séance d’écriture.

Même les enfants qui écrivent vont regarder leur prof, leurs parents, pour voir des signes : « Est-ce qu’il y a une faute dans ce que j’ai fait? » Donc, très rapidement, les aidés vont chercher peut-être même juste un petit froncement de sourcil, c’est le signal qu’il y a une faute, puis parfois, ils vont être tentés d’ajouter un « s » ou un accent sans même réfléchir.

Donc, il faut avoir un visage neutre pour ne pas donner d’indice, puis [tout sourire] ça donne souvent lieu à de la rigolade parce que les deux incarnent un peu un rôle à un certain moment.

[Plan : on montre de nouveau Étienne et Jeanne au travail. Étienne est en train d’écrire et Jeanne l’observe attentivement.]

Étienne : Ça fait que « même si… » [hésitant] Ah… oui. « Même si… les styles… »

Jeanne : T’es sûr?

Étienne : Oui.

Jeanne : « Les styles », c’est bon?

Étienne : Oui.

Jeanne : OK.

[Plan : on montre monsieur Chaussé en train de parler à la caméra. En mortaise, une petite image montre la séance de travail d’Étienne et de Jeanne qui se poursuit. Leurs paroles sont inaudibles. On focalise sur monsieur Chaussé.]

Monsieur Chaussé : C’est intéressant ici. Elle le questionne, mais… il faut pousser encore plus vers la question : « Quelle classe de mots? » Même s’il a mis son « s ». Le « s » et « plusieurs styles » : c’est clair, il y avait le déterminant devant. Mais ce qui est important, c’est vraiment de demander : « Quelle classe de mots? ». C’est un nom. Et pour le nom, il faut poser les questions : « Quelle est la règle du nom? Est-ce que ça se compte? Est-ce qu’il y en a plusieurs? » Ça a l’air simple, mais c’est extrêmement important. Ça permet de développer la régularité. L’important, ce n’est pas d’avoir la bonne réponse. L’important, c’est de poser les bonnes questions. [insistant sur « les bonnes questions »]

[Plan : on montre à nouveau Étienne et Jeanne au travail. Étienne est en train d’écrire et Jeanne l’observe attentivement.]

Étienne : On avait dit : « qu’il joue ». [hésitant]

Jeanne : Hum… est-ce que t’es sûr?

Étienne : Euh, oui.

Jeanne : Sûr, sûr? J’ai vu un petit doute dans tes yeux. Est-ce que tu veux confirmer pour être sûr à 1 000 % que t’as raison?

Étienne : Je vais confirmer.

[Petite image en mortaise qui montre monsieur Chaussé en train de parler à la caméra. La séance de travail se poursuit. Étienne cherche dans le « Bescherelle » sous le regard approbateur de Jeanne. Leurs paroles sont inaudibles. On focalise sur monsieur Chaussé.]

Monsieur Chaussé : Ah! À 1 000 %! Je pense que je vais lui emprunter cette façon de dire là. Moi, je dis toujours : « Est-ce que tu me gagerais 20 $? » Mais elle, c’est 1 000 %. C’est encore plus! C’est génial! Ça, c’est très, très bon! [petit rire]

[Plan : on montre à nouveau Étienne et Jeanne au travail. Étienne est en train d’écrire et Jeanne l’observe attentivement.]

Étienne : Hum. Ouais. Hum hum. [hésitant]

Jeanne : Pourquoi t’as mis « sont »?

Étienne : Parce que c’est « les styles » qui sont, alors c’est comme « ils » au pluriel.

Jeanne : Parfait.

[Plan : on montre monsieur Chaussé en train de parler à la caméra. En mortaise, une petite image montre la séance de travail d’Étienne et de Jeanne en train de se poursuivre. Leurs paroles sont inaudibles. On focalise sur monsieur Chaussé.]

Monsieur Chaussé : « Sont »… intéressant. Elle pose la question : « Pourquoi tu as mis “sont”? » Là, il répond : « C’est un verbe. » Il faut aller plus loin dans le questionnement. « Quelle classe de mots? », encore une fois. Oui, c’est un verbe. Parfait. Mais quel mode? Quel temps? Quelle personne? Pour qu’il automatise ces questions-là. Chaque fois qu’il va arriver à un verbe plus tard, il faut qu’il se pose les questions : « À quel mode? Quel temps? Quelle personne? » Surtout lorsqu’il rencontrera un nœud dans son écriture ou aura une difficulté.

[Plan : on montre à nouveau Étienne et Jeanne au travail. Étienne est en train d’écrire et Jeanne l’observe attentivement.]

Jeanne : Ça, c’est bon?

Étienne : Oui.

Jeanne : Sûr?

Étienne : Oui.

Jeanne : Les doubles consonnes, il y en a-tu?

[Étienne réfléchit.]

Étienne : Je pense que je vais vérifier. [Il s’empare du dictionnaire qui se trouve sur la table et l’ouvre.]

Jeanne : [pendant qu’Étienne consulte le dictionnaire] C’est mieux.

Étienne : « Populaire ». Ça fait que… pas de double. [Il ferme le dictionnaire et le remet à sa place.]

Jeanne : Tu l’avais bien écrit. Bravo! [souriante]

Étienne : Mais j’ai douté. [petit rire]

[Plan : on montre à nouveau monsieur Chaussé en train de parler à la caméra avec enthousiasme.]

Monsieur Chaussé : Moi, j’adore! Là, ça, c’est parfait! Elle l’encourage toujours : « Bravo! C’est ça! » L’encouragement est extrêmement important. C’est excellent! [signe d’excellence des doigts] Pour le sentiment de compétence de l’aidé, c’est ce qu’il faut qu’elle fasse. On voit qu’elle s’investit sans trop en faire non plus, dans le sens qu’elle n’est pas trop émotive, juste neutre, mais elle sait reconnaitre, justement, l’effort de l’élève, sa compréhension. Ça, c’est parfait! [souriant, avec un air approbateur]

[Plan : on montre à nouveau Étienne et Jeanne au travail.]

Étienne : On avait dit que c’est… « Dans les accords qu’il choisit… »

Jeanne : Hum hum. « Dans… les accords. » Ça, c’est bien?

Étienne : « Les accords », oui.

Jeanne : Sûr?

Étienne : 100 %.

Jeanne : Le double « c »?

Étienne : 100 % sûr.

Jeanne : 100 % sûr. OK!

Étienne : « qu’il choisit… »

Jeanne : Oh!

[Un large trait rouge surgit autour de l’image. L’image se trouve ainsi encadrée de rouge, comme un avertissement que quelque chose ne va pas.]

Jeanne : « Choisit ».

Étienne : Oui.

Jeanne : T’es sûr?

Étienne : 100 %.

Jeanne : 100 %, là?

Étienne : Oui.

Jeanne : 100 000 %?

Étienne : Oui.

Jeanne : OK. [petit rire]

[Un X rouge s’ajoute dans le coin supérieur gauche de l’écran.]

[Plan : on montre à nouveau monsieur Chaussé en train de parler à la caméra.]

Monsieur Chaussé : OK. [air désapprobateur] Oh, OK, là, il y a quelque chose qui ne fonctionne pas. D’ailleurs, je ne suis pas certain, à voir ses yeux à elle, qu’elle a saisi elle-même. On voit qu’il y a un échange entre les deux. Pour « choisit », Jeanne n’est pas certaine. Elle aurait tout simplement dû poser la question encore une fois : « Quelle classe de mots? » Même si elle-même, elle n’est pas certaine, ce n’est pas grave. [souriant] Donc : « Quelle classe de mots? » C’est un verbe. « Quel mode? » Indicatif. « Le temps? » Présent. Et bien sûr, troisième personne du singulier. Prend un « t », c’est réglé. Tout simplement.

Voyons maintenant ce qu’elle aurait pu mieux faire. [sourire]

[Plan : on montre à nouveau Étienne et Jeanne au travail. Étienne est en train d’écrire et Jeanne l’observe attentivement. Le plan avec Étienne et Jeanne se trouve maintenant encadré d’un large trait vert.]

Étienne : Ah, ça fait que « qu’il choisit… »

Jeanne : T’es sûr?

Étienne : Oui?

Jeanne : Sûr, sûr?

Étienne : Euh… c’est « Dans les accords qu’il choisit ».

Jeanne : C’est quelle classe de mots, « choisit »?

Étienne : C’est un verbe.

[Image : on montre brièvement le document « Les classes de mots variables ». Zoom sur le tableau du verbe conjugué qui précise comment le reconnaitre, comment l’accorder et comment le conjuguer.]

Jeanne : Sûr?

Étienne : Oui.

Jeanne : OK, quel mode?

Étienne : Euh… c’est au présent.

Jeanne : Sûr?

Étienne : Oui.

[Plan : on montre à nouveau Étienne et Jeanne au travail. Un crochet vert apparait dans le coin supérieur gauche de l’écran encadré de vert.]

Jeanne : Comment tu fais pour être sûr à 100 % que c’est le bon mode?

Étienne : Ben, je regarderais dans le « Bescherelle ».

Jeanne : OK, vas-y.

[Étienne s’empare du « Bescherelle » qui se trouve sur la table et l’ouvre. Petite image en mortaise qui montre à nouveau monsieur Chaussé en train d’observer la scène.]

Monsieur Chaussé : Voilà! [air approbateur]

[Plan : on montre à nouveau Étienne et Jeanne au travail. Étienne est en train d’écrire et Jeanne l’observe attentivement.]

Étienne : Donc, « Depuis… des années… »

Jeanne : Attention, t’as oublié ton « s », là.

[Le large trait rouge surgit à nouveau autour de l’image. Petite image en mortaise qui montre à nouveau monsieur Chaussé en train d’observer la scène.]

Monsieur Chaussé : Oh! Non. [air désapprobateur]

[Un X rouge s’ajoute dans le coin supérieur gauche de l’écran.]

Monsieur Chaussé : Ah. « Ici, ça prend un “s” », non, il faut changer ça. Voyons voir ce que ça donnerait.

[Le plan avec Étienne et Jeanne se trouve maintenant encadré de vert. ]

Étienne : Hum.

Jeanne : Es-tu sûr?

Étienne : [hésitant] Ouais?

Jeanne : Hum. C’est quoi la classe de mots de « années »?

Étienne : Ça va être un nom.

[Un crochet vert s’ajoute dans le coin supérieur gauche de l’écran encadré de vert.]

Jeanne : OK. Ta feuille ici, aide-mémoire, qu’est-ce qu’elle dit à propos des noms?

[Jeanne glisse la feuille vers Étienne.]

[Image : on montre brièvement le document des classes de mots. Zoom sur le tableau du nom qui précise comment le reconnaitre et comment l’accorder.]

Étienne : [consultant la feuille de notes sur les classes de mots] Hum… on peut ajouter « un » ou « une » devant pour le reconnaitre.

Jeanne : OK. C’est ça, ça marche. « Un » ou « une année ».

Étienne : Oui. Parfait.

Jeanne : OK, pis la règle après?

Étienne : Pour l’accorder, on demande : « Est-ce que ça se compte? »

Jeanne : Ça fait que tu peux dire « une année, deux années, trois années ». OK, donc?

Étienne : C’est « des années », ça fait que… ça prend un « s ».

Jeanne : Voilà!

[Petite image en mortaise qui montre à nouveau monsieur Chaussé en train d’observer la scène.]

Monsieur Chaussé : Excellent! Voilà! C’est comme ça!  [air approbateur]

[Plan : on montre madame Lavoie en train de parler à la caméra au centre d’aide.]

Madame Lavoie : Il faut faire attention au ton de la voix qu’on utilise. Une voix qui est douce, qui n’est pas trop envahissante, c’est l’idéal, parce qu’il y a des phrases qui sont répétées très, très souvent, ce qui peut devenir agressant. Plusieurs étudiants nous disent qu’ils entendent la voix de leur aidant dans leur tête, même des années plus tard, qui leur demande : « Es-tu sûr? Es-tu sûr? » Ça devient un peu la voix de leur conscience, donc idéalement, cette voix-là est un peu adoucie, elle est agréable, parce qu’elle peut coller très longtemps.

[Plan : on montre à nouveau monsieur Chaussé en train de parler à la caméra dans la bibliothèque.]

Monsieur Chaussé : À la toute fin, ces 15 minutes-là, ça nous mène vraiment à nos 5 dernières minutes. Cinq-sept minutes environ. Et là, l’élève aidant va faire la partie « le retour » avec l’aidé.

Étape 3 – Le retour

 [Image : un graphique s’anime et révèle le texte suivant : « 3. Le retour – 5 minutes ».]

Monsieur Chaussé : C’est à ce moment-là que l’aidant va commencer à écrire souvent. Moi, je demande aux aidants de prendre la feuille et le crayon et de commencer à poser les questions à l’élève [mimant la scène de questionnement] : « Qu’est-ce que tu retiens de nos 15 minutes de questionnements? Tu as cherché ce mot-là, peux-tu me l’épeler? Qu’est-ce que tu as appris? Maintenant, qu’est-ce que tu dirais d’un participe passé? Comment on fait pour reconnaitre que ton verbe, il est au mode participe et au temps passé? » Et à ce moment-là, l’élève se rappelle donc ce qu’il vient de faire. Parfois, non, et ça, ce n’est pas grave. Il faut tout simplement dire : « Ce n’est pas acquis, ça s’en vient. » [souriant]

À force de le répéter, ça va justement coller au cerveau. Ça va aller dans sa mémoire à long terme. Ça va prendre plus de temps, c’est normal. À la prochaine séance, on pourra revenir là-dessus.

Et une fois que la partie des questionnements est terminée, bien là, l’aidant va compter le nombre de mots. Il va dire : « Tu as écrit tant de mots en 15 minutes. » Et, à ce moment-là, l’élève va pouvoir dire : « Bien, tu as zéro faute », bien sûr, parce que c’est la stratégie Écriture zéro faute.

[Plan : on montre de nouveau Étienne et Jeanne. Ils sont détendus, en train de discuter à leur table au centre d’aide avec leur matériel de travail devant eux.]

Jeanne : Donc, ça fait déjà 15 minutes. Regarde tout ce que t’as fait. Par rapport à la semaine passée, c’est bon quand même.

Étienne : Oui.

Jeanne : On a compté tes mots. Ça fait quoi? 45 mots. Ça fait que t’as eu 45 sur 45 en 15 minutes. Imagine ce que tu peux faire pendant ton examen. C’est fort quand même. [enthousiaste]

Étienne : Hum.

Jeanne : Mais oui!

Étienne : [petit rire]

Jeanne : Avais-tu des questions à propos des trucs qu’on a vérifiés tantôt?

Étienne : Pas vraiment. J’ai plutôt des trucs à retenir comme des techniques d’accords.

Jeanne : Hum hum.

Étienne : Et pour reconnaitre les classes de mots. Il va falloir que je continue à travailler là-dessus.

Jeanne : OK. « Populaire », comment ça s’écrit? [En souriant, elle cache le mot sur la feuille devant eux.]

Étienne : Euh, p, o, p, u, l, a, i, r, e.

Jeanne : Sûr?

Étienne : Oui. 100 %.

Jeanne : Bravo! [En souriant, elle retire ses mains qui cachaient le mot.]

[Étienne sourit fièrement.]

[Plan : on montre à nouveau monsieur Chaussé en train de parler à la caméra.]

Monsieur Chaussé : Si tu fais le plan et que tu te mets à écrire, à te corriger au fur et à mesure, à appliquer la méthode Écriture zéro faute, tu vas diminuer grandement ton nombre d’erreurs, mais surtout [insistant sur « surtout »], tu vas apprendre, tu vas retenir. Ce n’est pas nécessairement juste une question de faire moins de fautes, c’est aussi une question de comprendre le français [insistant sur « comprendre »], l’orthographe grammaticale et le système, comment ça fonctionne. Et ça, c’est tout un cadeau, je pense. [sourire]

Pour les centres d’aide en français

[Image : un graphique s’anime et révèle le texte « L’Écriture zéro faute – Pour les centres d’aide en français »]

[Plan : on montre madame Dupuis en train de parler à la caméra dans la bibliothèque. Texte à l’écran : Anne Dupuis, coresponsable du centre d’aide au cégep de Saint-Laurent]

Madame Dupuis : Pour les centres d’aide, il y a plusieurs façons d’utiliser l’Écriture zéro faute. On peut l’utiliser un peu comme un chainon manquant entre les exercices à trous (nos exercices traditionnels) et les situations de rédaction en classe.

Dans les exercices qu’on fait au centre d’aide, habituellement, on fonctionne déjà par classes de mots. On va faire des exercices sur les adjectifs, des exercices sur les verbes. On va faire des exercices sur les noms. On n’apprend donc pas à identifier la classe du mot; elle nous est déjà donnée. Tandis que dans un texte, évidemment, tout ça, c’est pêlemêle.

Donc, tous ces apprentissages qu’on peut faire dans des exercices, on peut les faire grâce à l’Écriture zéro faute.

[Plan : on montre madame Lavoie en train de parler à la caméra dans la bibliothèque. Texte à l’écran : Liette Lavoie, coresponsable du centre d’aide au cégep de Saint-Laurent]

Madame Lavoie : Cette approche est très pratique dans les centres d’aide en français parce que ça donne un outil vraiment utile aux tuteurs qui vont rencontrer toutes sortes d’étudiants qui ont toutes sortes de difficultés et qui vont souvent oublier leurs devoirs ou oublier d’apporter leur rédaction.

Donc, ça donne un exercice qui est utile, qu’on peut faire n’importe quand, avec presque tous les étudiants, pas tous, mais une grosse, grosse majorité va en tirer de grands bénéfices.

[Plan : on montre madame Dupuis en train de parler à la caméra.]

Madame Dupuis : Un autre grand [insistant sur « grand »] avantage aussi pour les centres d’aide, c’est que l’Écriture zéro faute développe le réflexe de consulter le dictionnaire et le « Bescherelle ».

[Image : on montre Étienne ouvrant un dictionnaire, pendant qu’il travaille avec Jeanne au centre d’aide. Leurs paroles sont inaudibles.]

Madame Dupuis : Le plus important, c’est le dictionnaire. Et on a beau imaginer toutes sortes d’exercices pour les amener à le consulter, il n’y a rien d’aussi efficace que l’Écriture zéro faute où, pendant 15 minutes d’écriture, ils vont ouvrir dix fois le dictionnaire. Dix fois, c’est plus souvent que dans une année d’études au cégep. C’est vraiment intéressant!

Et surtout, ils se rendent compte que dans le dictionnaire, il y a beaucoup d’informations. On ne consulte pas seulement le dictionnaire pour l’orthographe. Il y a beaucoup d’informations sur la grammaire, etc., surtout dans le « Multi ».

[Plan : on montre madame Lavoie en train de parler à la caméra.]

Madame Lavoie : Un autre avantage, c’est que c’est très concret. Ça fait en sorte qu’on peut couper les parties théoriques. On n’a pas besoin d’expliquer des règles. On n’a pas besoin de se préparer autant et on peut tout de suite se plonger dans un exercice qui est concret, ce qui plait beaucoup aux étudiants aidés.

Ce qui aide beaucoup, c’est le fait d’être actif plutôt que d’être encore assis. Les aidés écoutent un tuteur qui n’est pas un prof et qui leur réexplique une règle qu’ils ont entendue parfois des centaines de fois au fil des années.

[Plan : on montre madame Dupuis en train de parler à la caméra.]

Madame Dupuis : C’est l’aidé qui travaille. On le voit au centre d’aide. Tout ce qu’on entend de la part de la personne qui aide, ce sont les fameuses questions : « T’es sûr? C’est quoi la classe des mots? C’est quoi la règle? »

Faire de l’Écriture zéro faute, ça demande aux tuteurs et aux tutrices de jouer leur rôle un peu différemment. Quand on fait du tutorat, on aime aider. En fait, on veut expliquer, on veut clarifier. Puis là, en Écriture zéro faute, on doit surtout prendre un pas de recul, laisser l’étudiant travailler. Ce qu’il faut qu’on fasse, c’est l’obliger à ralentir et surtout à réfléchir à ce qu’il est en train de faire en écrivant.

L’aidé a souvent comme réflexe d’écrire presque en ligne droite. Il part du début de son texte et se rend jusqu’à la fin sans revenir derrière. [geste d’écrire d’un trait] En Écriture zéro faute, ce qu’on travaille, c’est justement le processus d’écriture. Quand on écrit, il faut absolument qu’on soit à deux endroits en même temps, c’est-à-dire être à la fois dans ce qu’on est en train d’écrire, dans nos idées, et dans la grammaire. [geste de la main qui forme un cercle] On prend une distance par rapport à ce qu’on écrit [même geste] : c’est ça qu’on est en train de faire dans l’Écriture zéro faute.

La personne aidante doit s’assurer que l’autre est toujours en train de ralentir, de réfléchir [même geste de cercle] et d’intégrer la réflexion grammaticale à son écriture.

[Plan : on montre madame Lavoie en train de parler à la caméra.]

Madame Lavoie : Au moment de l’inscription, beaucoup d’étudiants disent qu’ils font des fautes d’inattention, qui arrivent avec des copies de leurs professeurs où les fautes qui sont encerclées les fâchent, les frustrent, parce qu’ils se disent qu’ils connaissent les règles au fond et qu’ils peuvent corriger leurs fautes eux-mêmes. Mais au moment de la rédaction, ils les oublient ou ils ne pensent pas à les appliquer.

Donc, c’est exactement ça que l’Écriture zéro faute combat. C’est cette inattention-là qui nous amène à nous taper le front [geste de se taper le front] quand on voit notre copie avec plein de ronds rouges qu’on aurait pu éviter, finalement.

[Plan : on montre madame Dupuis en train de parler à la caméra.]

Madame Dupuis : Parce qu’on demande aux étudiants et aux étudiantes de dire leur phrase avant de l’écrire, la phrase risque d’être complète, c’est-à-dire qu’on va se rendre compte des maladresses dans notre phrase simplement en la disant. On travaille donc aussi la syntaxe en travaillant l’Écriture zéro faute.

[Plan : on montre madame Lavoie en train de parler à la caméra.]

Madame Lavoie : Pour les élèves qui arrivent au centre, souvent, c’est déjà un effort de venir demander de l’aide. C’est déjà difficile d’accepter d’avoir besoin d’aide pour réduire ses fautes. L’avantage de l’Écriture zéro faute, c’est que ça dédramatise ces fautes-là. Elles ne sont plus associées à une copie toute rouge et bariolée et à une mauvaise note. C’est associé à quelque chose qu’on est capable de combattre, puis de surmonter.

[Plan : on montre madame Dupuis en train de parler à la caméra.]

Madame Dupuis : L’écriture, ça demande un rapport distancié conscient à ce qu’on est en train de faire, contrairement à la conversation où il n’y a pas de possibilités de revenir, d’effacer, de retravailler. Tandis que l’écriture, c’est possible de le faire, mais ça demande aussi ce va-et-vient constant entre le message et sa forme. [geste de la main qui forme un cercle]

C’est ce qu’on pratique quand on travaille l’Écriture zéro faute. Au-delà de la grammaire, d’être capable de penser à la grammaire, puis à l’orthographe en écrivant, on développe la capacité de penser à la forme, à tous les aspects formels de l’écriture. Alors, on travaille aussi le processus d’écriture.

Cette capacité de prendre une distance par rapport à ce qu’on est en train d’écrire, elle va nous aider éventuellement à améliorer tous les autres aspects de l’écriture.

[Plan : on montre madame Lavoie en train de parler à la caméra.]

Madame Lavoie : Moi, j’aime présenter l’Écriture zéro faute comme un entrainement sportif. [très souriante] Souvent, je vais faire la comparaison avec un joueur de tennis qui consacre 15 minutes à pratiquer ses revers ou à faire seulement des services pendant un certain temps. Ça lui permet d’aiguiser ses réflexes, d’être concentré sur son mouvement. C’est la même chose pour l’étudiant qui va prendre 15 minutes pour se concentrer. C’est l’idéal parce qu’après, il sort de sa séance d’entrainement, il n’est pas épuisé, mais on voit vraiment une amélioration graduelle qui s’installe.

[Plan : on montre madame Dupuis en train de parler à la caméra.]

Madame Dupuis : Les tuteurs et les tutrices peuvent évidemment adapter la méthode, modifier la méthode, à condition de ne pas perdre de vue l’objectif. Il faut rendre l’aidé autonome et, surtout, s’assurer qu’au moment d’écrire, l’aidé est aussi capable de penser à la grammaire, qu’il pense à ses idées et à la grammaire en même temps.

Je le précise parce qu’une des adaptations que les tuteurs vont avoir envie d’apporter, c’est de faire de l’Écriture zéro faute, mais sur un texte déjà écrit, un peu comme une méthode de révision-correction. C’est tout à fait possible dans un premier temps. En effet, ça permet d’habituer l’aidé à entendre ces questions : « T’es sûr? C’est quoi la classe du mot? C’est quoi la règle? » Mais rapidement, il faut en venir au moment où on se pose ces questions-là pendant l’écriture.

[Plan : on montre madame Lavoie en train de parler à la caméra.]

Madame Lavoie : Ce que je préfère vraiment dans cette approche-là, c’est l’ambiance que ça installe entre un aidé et un aidant. On sait tout de suite quand il y a de l’Écriture zéro faute qui est faite au centre parce qu’on entend les élèves rigoler ensemble. Ils ont une espèce de connivence entre eux. Et après quelques séances, ils n’ont pas besoin de parler ni l’un ni l’autre. Il n’y a presque pas de mots qui s’échangent. Ils vont se regarder, échanger un regard, puis ils éclatent de rire ensemble. [très souriante] C’est vraiment agréable à voir.

Quelques témoignages

[Image : un graphique s’anime et révèle le texte « L’Écriture zéro faute – Quelques témoignages ».]

[Plan : on montre un étudiant en train de parler à la caméra au centre d’aide. Texte à l’écran : Antonin Hudon, aidant]

Antonin : La question que je posais quasiment tout le temps, c’était : « Es-tu sûr? » Pis là, tout de suite, l’étudiant était capable de se dire : « Est-ce que je suis sûr? Est-ce que je suis pas sûr? » Ensuite, je progressais avec d’autres questions : « C’est quoi la classe de mots? C’est quoi la règle? Veux-tu les chercher dans le dictionnaire? »

[Plan : on montre une étudiante en train de parler à la caméra au centre d’aide. Texte à l’écran : Kytrie Lavoie, aidante]

Kytrie : Je répète tout le temps à mes élèves : « Est-ce que t’es sûr? C’est quoi la classe de mots? » Et pis finalement : « C’est quoi la règle? »

[Plan : on montre un étudiant en train de parler à la caméra au centre d’aide. Texte à l’écran : Sergiy Pavlenko, aidant]

Sergiy : Je vais te poser les questions : « Est-ce que t’es sûr? Est-ce que c’est correct? C’est quoi la règle? » Je le fais même s’il n’y a aucune faute parce que je veux savoir : est-ce que t’es conscient de ce que t’as écrit ou est-ce que tu l’as écrit parce que c’est du par cœur?

[Plan : on montre un étudiant en train de parler à la caméra au centre d’aide. Texte à l’écran : Julien Ferland, aidant]

Julien : Pour commencer à voir des résultats, ça a pris au moins cinq ou six rencontres, environ la moitié de la session. C’est vraiment là que j’ai commencé à voir un changement dans l’écriture et aussi dans la manière dont elle faisait ses « Zéro faute ». Elle commençait vraiment à travailler plus par elle-même et à moins me poser de questions, à moins se référer à moi. C’est aussi ça un peu le but parce qu’on veut créer une certaine autonomie chez la personne.

[Plan : on montre une étudiante en train de parler à la caméra au centre d’aide. Texte à l’écran : Adèle Masson Coperning, aidée]

Adèle : J’ai l’impression que je suis plus consciente de… mes fautes, pis… je suis plus consciente quand j’écris. Si je compare mes compétences au début à la fin pendant mon parcours, j’ai l’impression que j’ai surtout gagné de la confiance. Euh… c’est sûr que j’ai encore certaines insécurités, pis il y a des choses dont je suis vraiment pas sure, pis je dois chercher dans le dictionnaire, mais j’ai l’impression que ça m’aide à… ça a vraiment aidé à ma confiance en français.

[Plan : on montre un étudiant en train de parler à la caméra au centre d’aide. Texte à l’écran : Mohammed Kouider, aidé]

Mohammed : Ça m’a appris à aller chercher dans le dictionnaire, dans le « Bescherelle ». C’était quand même un élément… enfin, je savais chercher dans un dictionnaire, mais je savais pas m’en servir autant que ce que je devrais. Et ça, ça m’a permis de diminuer beaucoup, beaucoup, beaucoup mes fautes.

[Plan : on montre Julien en train de parler à la caméra.]

Julien : Ce qui est bien, c’est que l’approche laisse vraiment de la place à l’aidé. Ça va vraiment recréer une situation de rédaction ou d’examen en classe. Donc, pour ça, je pense que c’est vraiment formateur.

[Plan : on montre Kytrie en train de parler à la caméra.]

Kytrie : Je comprenais enfin comment je pensais moi-même quand j’écrivais.

[Plan : on montre Mohammed en train de parler à la caméra.]

Mohammed : Hier, on avait l’épreuve uniforme. Hum… je vous dirais qu’au début de la session, c’était quelque chose qui ne me laissait pas dormir du tout. Mais la veille de l’épreuve uniforme, j’ai dormi comme un bébé, honnêtement. Je me sentais très, très, très, très à l’aise. Je me sentais prêt. J’avais aucun problème. Je suis rentré là très confiant. J’avais mon dictionnaire, mon « Bescherelle », j’avais tout le nécessaire.

[Plan : on montre Antonin en train de parler à la caméra.]

Antonin : Souvent, pour les gens qui ont pas de difficulté en français, on applique comme de nous-mêmes la méthode. On se demande tout le temps : « Est-ce que je suis sûr de ce mot-là? » Pis la plupart du temps, la réponse, c’est oui. Pis dans le cas des étudiants aussi, la plupart du temps, la réponse est oui, donc on ne pose pas la question à chaque mot. Quand ils écrivent « le », on va pas leur demander s’ils sont surs.

[Plan : on montre Mayssoune en train de parler à la caméra.]

Mayssoune : Avec la rédaction Zéro faute, mes aidés comprennent plus la classe de mots. Je trouve qu’en comprenant ça, ils ont la base pour construire une phrase simple, pis complexe avec une syntaxe correcte.

[Plan : on montre Antonin en train de parler à la caméra.]

Antonin : Une expérience qui m’a marqué avec une de mes étudiantes, c’est le moment où elle a d’elle-même souligné un mot, puis elle a dit : « Celui-là, je vais le chercher. » Ça m’a montré que tout le travail de l’Écriture zéro faute que je faisais depuis le début de l’année a mené à quelque chose, puis… comme tuteur, ça m’a envoyé de petites fleurs! Après ça, j’avais plus confiance pour son évaluation.

[Plan : on montre Mohammed en train de parler à la caméra.]

Mohammed : Au début de la session, je m’attendais juste à passer. À la fin, j’ai réussi à aller chercher beaucoup plus que ça.

[Plan : on montre madame Lavoie en train de parler à la caméra dans la bibliothèque. Texte à l’écran : Liette Lavoie, coresponsable du centre d’aide en français au cégep de Saint-Laurent]

Madame Lavoie : Voir la fierté des élèves qui se sentent en contrôle pour la première fois de leur vie des fois

[Image : on montre brièvement Mayssoune et Mohammed en train de travailler ensemble au centre d’aide. Leurs paroles sont inaudibles. Mayssoune et Mohammed sourient et paraissent complices.]

Madame Lavoie : On sait qu’ils ont de la difficulté depuis le primaire, ils ont traversé le secondaire de peine et de misère, puis tout d’un coup, ils voient qu’ils peuvent le faire tout seuls.

[Image : on montre brièvement d’autres équipes au travail au centre d’aide, qui semblent échanger dans le plaisir. Leurs paroles sont inaudibles.]

Madame Lavoie : C’est magique de voir cette confiance-là qui grandit au fil des semaines.

[De la musique joue.]

[Image : un graphique s’anime et révèle le titre de la vidéo « S’entrainer à l’Écriture zéro faute au cégep ». Un trait se trace sous les mots « zéro faute ».]

Fin de la vidéo

Début du texte du générique de la vidéo

Idée originale et élaboration des contenus

Anne Dupuis et Liette Lavoie, coresponsables du Centre Alpha au cégep de Saint-Laurent

Consultation

Benoit Chaussé, chargé de cours à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue
et concepteur de l’approche Écriture zéro faute

Caroline Payant, responsable du centre d’aide et d’animation en français au cégep Saint-Jean-sur-Richelieu

Valérie Thomas, cosuperviseure du centre d’aide en français au cégep de Lanaudière à L’Assomption

Production vidéo (AVANTi CINÉ VIDÉO)

Max Dufaud, réalisateur et monteur

Maurice Vadebondecœur, directeur de la photo

Dominic Remiro, preneur de son

Laurence Tellier-Brunelle, productrice

Elisabeth Therrien, coordonnatrice de production

Graphisme

Valérie Beaulieu

Sous-titrage

Sette

Participation

Robin Ancinon

Benoit Chaussé

Jeanne Dumontier

Anne Dupuis

Julien Ferland

Antonin Hudon

Mohammed Kouider

Kytrie Lavoie

Liette Lavoie

Adèle Masson Corpening

Mayssoune Menna

Sergiy Pavlenko

Étienne Pineault

Collaboration

Maria Borbath

Coordination du projet et édition

Dominique Fortier, chargée de projets au Centre collégial de développement de matériel didactique

Le Centre collégial de développement de matériel didactique remercie la direction du cégep de Saint-Laurent d’avoir permis la réalisation de « S’entrainer à l’Écriture zéro faute au cégep » dans son établissement.

Liette Lavoie et Anne Dupuis remercient toutes les personnes responsables du tutorat au Centre Alpha à l’hiver 2023, en particulier les tuteurs et tutrices qui ont participé aux « Mercredis zéro faute ». Leurs remerciements vont aussi à Isabelle Dufour, directrice des études adjointe du cégep de Saint-Laurent.

Fin du texte du générique de la vidéo

[La musique arrête de jouer.]

[Signature du Centre collégial de développement de matériel didactique]

[Texte à l’écran : ccdmd.qc.ca © Centre collégial de développement de matériel didactique, Collège de Maisonneuve, 2023]